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Quels sont les documents obligatoires pour vendre un bien immobilier en Belgique ?

Savez-vous qu’un vendeur belge risque une amende s’il met son bien en vente sans disposer de certains documents légaux ?
8 mai 2025 par
Walther Herman
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En Belgique, la vente d’un bien immobilier ne se fait pas à la légère : une série de documents obligatoires doivent être présentés dès la mise en vente. Ces exigences, loin d’être de simples formalités, visent à protéger à la fois l’acheteur et le vendeur, tout en garantissant une transparence totale sur l’état du bien.

À l’heure où le marché immobilier belge devient de plus en plus encadré – notamment avec l’accent mis sur la performance énergétique des logements – il est crucial de connaître les obligations légales avant toute mise en vente. Que vous soyez propriétaire d’un appartement à Namur, d’une maison à Jemeppe-sur-Sambre ou d’un terrain à bâtir à Gembloux, ce guide vous explique en détail les documents obligatoires immobilier Belgique pour vendre en toute conformité.


1. Le certificat PEB : l’indispensable sur la performance énergétique

Le certificat de performance énergétique des bâtiments (PEB) est obligatoire pour toute mise en vente en Belgique, qu’il s’agisse d’un bien résidentiel ou non. Il doit être disponible dès la publication de l’annonce.

Pourquoi est-il crucial ?

Le PEB permet à l’acheteur d’évaluer la consommation énergétique du bien. Affiché sous forme de lettre (de A à G), il est devenu un critère de plus en plus déterminant dans les décisions d’achat, en particulier depuis les hausses des prix de l’énergie.

Exemple : En Wallonie, un bien avec un PEB A se vend en moyenne 10 % plus cher qu’un bien avec un PEB F (source : Statbel 2024).

Le certificat doit être réalisé par un certificateur agréé. Il est valable 10 ans sauf en cas de travaux majeurs modifiant les performances énergétiques.



2. Le contrôle électrique : sécurité et conformité

En Wallonie et à Bruxelles, tout bien équipé d’une installation électrique datant d’avant 1981 doit faire l’objet d’un contrôle de conformité électrique. Ce rapport, établi par un organisme agréé (comme Vinçotte ou BTV), informe sur la sécurité de l’installation.

Et si l'installation n’est pas conforme ?

Pas de panique : cela n’empêche pas la vente. Mais l’acheteur devra effectuer les mises en conformité dans les 18 mois suivant l’acquisition. Toutefois, la présence d’un contrôle non conforme peut peser dans les négociations de prix.

En 2023, 62 % des contrôles électriques effectués lors d’une vente en Wallonie ont révélé des non-conformités (source : SPF Économie).

Le rapport est valable 25 ans en cas de conformité.



3. Le titre de propriété et le plan cadastral : la base juridique de la vente

Le titre de propriété prouve que vous êtes bien le propriétaire du bien à vendre. Il est généralement fourni par le notaire ayant officié lors de l’achat initial. À cela s’ajoute le plan cadastral, qui détaille la parcelle concernée (superficie, limites, références cadastrales).

Pourquoi sont-ils obligatoires ?

Sans ces documents, le notaire ne peut pas rédiger le compromis ou l’acte de vente. Ils sont également essentiels pour détecter d’éventuelles servitudes, droits de passage ou problèmes liés à la mitoyenneté.

Depuis 2022, les données cadastrales sont accessibles en ligne via le site du SPF Finances, ce qui facilite les démarches pour les notaires et vendeurs (source : SPF Finances).



4. Les documents urbanistiques : vérifiez la régularité de votre bien

En Région wallonne, tout bien bâti ou à bâtir doit être accompagné d’un extrait du registre urbanistique, d’une attestation de conformité urbanistique et, dans certains cas, d’un permis d’urbanisme.

Quand sont-ils requis ?

Ils sont exigés pour toute vente, notamment si des travaux ont été réalisés sans permis ou s’il existe des annexes non déclarées.

En 2023, près de 18 % des ventes en Wallonie ont été retardées en raison d’irrégularités urbanistiques (source : Union des Villes et Communes de Wallonie).

Le notaire doit aussi mentionner dans l’acte notarié si des infractions urbanistiques sont en cours.



5. Autres documents

Sont également obligatoires

  • DIU (Dossier d'Interventions ultérieures) : inventaire et descriptif de tous les travaux réalisés depuis le 1er mai 2001.
  • BDES : certificat de non pollution du terrain. C'est.  votre notaire qui en fera la demande en temps voulu.

Sont facultatifs en fonction de votre situation : 

  • CertIBEAU : contrôle par un certificateur agréé. En cas de raccordement à la distribution publique de l’eau depuis le 1er juin 2021.
  • Certificat d'étanchéité de la citerne à mazout : contrôle et mise en conformité par un technicien agréé. si la citerne est supérieure à 3.000 litres. 
  • Documents relatifs au bail : en cas de location, il s'agit de votre contrat de bail, état des lieux, attestation de dépôt de la garantie locative, etc.
  • Données de copropriété (si bien en copropriété) : acte de base et règlement de copropriété, procès-verbal des assemblées générales (3 dernières), décompte des charges, etc.



Vendre un bien immobilier en Belgique ne s’improvise pas. Le respect des obligations légales est essentiel pour éviter tout litige, retarder la vente ou compromettre la confiance des acheteurs. Du certificat PEB au contrôle électrique, en passant par les documents cadastraux et urbanistiques, chaque élément joue un rôle clé dans la transparence et la sécurité de la transaction.

Vous envisagez de vendre prochainement ? Faites-vous accompagner par un expert de l'immobilier en Belgique pour vérifier que votre dossier est complet et conforme. Cela vous permettra de gagner en crédibilité, d’anticiper les objections et d’accélérer la vente.


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Walther Herman 8 mai 2025
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